1ère étape :de St Briac à St Jacut

Dimanche 18 Septembre 2011

Le taxi nous dépose à 9h sur la digue de St Briac à peu près à l’heure prévue. Temps pas trop couvert. Pas vraiment eu l’occasion de voir en passant le centre de St Briac surnommé « la station des peintres » (cette station balnéaire a attiré de nombreux peintres à la fin du XIXème siècle, parmi lesquels Auguste Renoir.

A peine débarqués, nous essayons de repérer les balises du GR34. Pas évidentes au départ, mais comme le trajet sur la carte suit le rivage, nous suivons le bord de mer par la route côtière.
La 1ère impression est très agréable: vue sur la presqu’île avec le château de Nésay et sur la petite baie abritant de nombreux bateaux de plaisanciers. Apparemment d’autres ont apprécié le paysage avant nous (d’après le topo guide).

Saint-Briac a également attiré … des princes ! Des Habsbourg, des Hohenzollern et jusqu’à une période très récente le grand Duc de Russie, descendant de la famille impériale et à ce titre héritier des tsars, auquel nombre de monarchistes russes refusant le pouvoir soviétique après 1917 venaient rendre visite.

Nous arrivons au pont qui nous permet de passer l’embouchure du Frémur où nous trouvons notre 1ère balise. Ca y est, nous sommes sur le GR34. Après le pont, nous pénétrons sur la station de Lancieux au niveau de la plage de Saint Sieuc. Nous passons par le centre nautique avant de continuer par le sentier côtier jusque la plage des Briantais.

Le temps devient de plus en plus gris. Lorsque nous nous engageons vers le fond de la baie de Lancieux, il devient vraiment menaçant. Après une hutte enterrée pour la chasse aux canards, nous longeons le schorre « Le schorre est une zone de vase durcie, couverte par la végétation, atteinte par la mer aux fortes marées. Le slikke est également de la vase mais trop submergée pour que la végétation puisse s’y maintenir »

C’est alors qu’il se met à pleuvoir. Vite les ponchos. Avec le vent c’est une vraie gymnastique. Le moment est venu de tester les sur-chaussures confectionnées par Andrée. Le chemin est très boueux et par endroit impraticable. Il nous faut remonter sur le talus herbu pour trouver un appui stable mais un peu glissant.

En fond de baie, nous sortons enfin de ce schorre pour passer de l’autre côté par le pont sur le Drouët. La pluie cesse alors. Le chemin nous entraîne dans des sentiers qui s’éloignent de la côte en passant près du château de Ville-Guérif, puis Trégon, Le Vieux Bourg. Nous rejoignons la D26 puis une zone artisanale et une digue qui longe la baie jusque la pointe de la Justice. Ensuite les plages de la Manchette et de la Pissotte.

Nous sommes à l’entrée de St Jacut que nous longeons pour atteindre la pointe du Chevet à l’extrême Nord de la presqu’ile. Il tombe un léger crachin, le vent est très fort sur la pointe, nous ne nous attardons pas longtemps. Il est même difficile de voir l’ile des Ebihens (« ile privée à laquelle on peut accéder à marée basse »).

Nous revenons sur nos pas pour entrer dans St Jacut en abandonnant le sentier côtier. Après l’église recherche de notre hébergement. Heureusement, il n’est plus très loin. Il se situe dans la grand’rue parallèle à la rue de l’église.

Mme Hervé nous y attend. Elle nous confie toute la maison avant de repartir chez elle à Rennes. En cas de problème, son fils n’habite pas loin. C’est une maison de ville typique du pays, à 2 étages sans jardin. (voir plus bas)

Maison agréable avec un coin cuisine suffisant, les chambres sont au 1er et 2ème étage mais une seule salle de bains pour 3 chambres. Après l’installation, les hommes se mettent en quête du ravitaillement. Sur les conseils de Mme Hervé nous allons voir le bar-restaurant qui fait des pizzas à emporter. Cela paraît honnête, nous commandons les pizzas et même un peu de vin rouge. Nous profitons de l’occasion pour déguster une bonne bière entre hommes.
Le repas finit de nous retaper, Jean-Claude et Robert se chargent même de l’animation. La journée assez pénible se termine bien. L’hébergement nous convient. Mais le mauvais temps, pluie et froid, nous a empêché de profiter pleinement du site décrit par le topo guide :
« Saint-Jacut-de-la-Mer est une petite station balnéaire, entourée de grèves. A marée basse elle est le paradis des pêcheurs à pieds. Le village présente une architecture particulière puisque de nombreuses maisons sont construites pignon vers la rue, par groupe de cinq ou six, serrées pour se protéger du vent. En fait, le visage actuel du village est celui qu’il possédait déjà au XIXème siècle. Le village ne compte que 600 habitants l’hiver, mais 20 fois plus l’été ».

Les habitants de Saint-Jacut, les Jaguens, se considèrent comme des Bretons à part. Il est quasiment acquis que Saint-Jacut-de-la-Mer fut une île, ceci expliquant peut-être cela ! Les Jaguens possédaient même leur propre langue, le jéguin, une variante du gallo. Ce caractère insulaire a développé une tradition de contes et légendes propres à la presqu’île. Elle est entourée de multiples petits ilôts. »